Nous sommes pour la troisième fois à La Ballastière pour une initiation LAND ART de printemps, plus de fleurs , le "jaune" est de retour en force avec les coucous .
La météo n'est pas vraiment avec nous : vent et fraîcheur ... Cela n'empêchera pas les enfants de l'école , petits et grands de nous laisser de belles traces de leurs activités .
Les Moyens-Grands : ont expérimenté des réalisations Land Art flottantes en face de la petite île par groupes de trois. Recherche de morceaux de bois pouvant flotter et d’éléments naturels de couleur qui serviront de décoration du support en bois.
Choix d'une structure en bois , à assembler ou pas et fixation des éléments naturels trouvés sur place. Le plus difficile étant d'assembler les différentes trouvailles les unes aux autres . Cette fois-ci nous utiliserons de jeunes branches de saules qui sont très souples : travail de dextérité des petits doigts (en dessous , au dessus , réaliser des nœuds...).
Travail sur l'harmonie des couleurs et des formes qui est bien à l'esprit de ces jeunes land-artistes maintenant !
Ce qui émerveille toujours les enfants
est la mise à l'eau de leurs précieuses réalisations .
Le vent étant présent , un grand voyage commence sur le cours d'eau !
Nous sommes en présence de réalisations flottantes aux tendances printanières avec une déclinaison de jaune , vert ,violet et blanc.
Tressage très soigné avec feuilles d'iris ,coucous et muscaris en diagonale ...
Une roue de coucous et plumeaux de roseaux emportée par le vent !
Radeau avec assemblage de feuilles d'iris et petits bouquets. Recherche de volume avec un travail sur la verticalité .
Un grand travail sur l'assemblage de la structure en bois qui était lourde , nous avons fait quelques réparations pendant le transport de l'ensemble . Beaux bouquets de coucous liés à la structure .
Belle répartition des couleurs sur cette structure en fins morceaux de bois qui représentait un quadrillage et qui a servi de support de tressage .
Le voyage continue , en fin de matinée les réalisations flottantes arrivaient au niveau du pont !
Les petits : travaillent cette fois -ci la verticalité , nous étions sur l'horizontalité au sol ou sur tronc les autres séances : réalisation d'une vague de bois géante au bord de la berge .
Recherche de morceaux de bois de toutes tailles , les enfants étaient bien chargés avec toutes leurs trouvailles . Chaque groupe a réalisé une vague au sol qui monte , ou descend : travail de classement et de comparaison des grandeurs ( pas toujours facile ,cela se fait par jeu de questionnement et d'observation guidé par les adultes ). C'est fièrement que chaque enfant viendra au bord de la berge apporter dans le bon ordre le bois à installer . Julien et moi même réalisons les trous avec un plantoir , les enfants plantent le bois et piétinent autour pour qu'il tienne bien ( avec les bottes , c'est mieux ! ) . Certains continueraient bien l'activité à patauger dans la boue et la vase ...
La vague du premier groupe :
Regard sur la réalisation collective qui monte ,descend , suit le mouvement de la berge pour s'intégrer au paysage et qui répond à la verticalité des arbres en arrière fond .
Différentes prises de vue photographiques qui donnent l'impression de voir différentes réalisations .
D'autre lignes verticales des troncs d'arbres qui se reflètent sur l'eau et traces des petits pieds qui ont faient " la fête " !
Vue de l'île , une deuxième vague d'ombres qui vient compléter la première de bois sur fond d'ondulations de l'eau .
Dix jours plus tard , l'évolution de la vague : quelques éléments sont au sol , certains persistent dans la verticalité et d'autres se sont installés à l’oblique : c'est la nature qui reprend le dessus et crée son LAND ART naturel . De où l'importance de l'art photographique qui garde une trace de cet art éphémère !
Vague du deuxième groupe à la suite de la première :
Sur la même démarche , le deuxième groupe a créé sa vague . Les ondulations de l'eau se mêlent à la réalisation apportant d'autres verticalités et courbes .
Le soleil faisant son apparition , une deuxième vague d’ombres se manifeste du côté de la berge .
D'autres point de vue ,dont celui du côté de l' île .
Les CP et CE1 : sont partis sur les traces d'un grand artiste allemand contemporain du Land Art Nils Udo
qui a travaillé en autre les nids de très grande taille .
Regard sur des photographies d’œuvres de l'artiste et du besoin de créer des fondations et supports pour soutenir la réalisation .
Nous travaillerons dans la clairière qui sera un bel écrin pour le futur nid .
Recherche de différents morceaux de bois , pendant que deux adultes plantent deux cercles de poteaux : un extérieur et un à l'intérieur pour accueillir entre eux le bois . Nous avons rencontré cependant un problème : le sol avait dû être remblayé de cailloux et les fondations étaient plus ou moins vouées à l'échec . Heureusement , un papa est venu à notre aide pour pouvoir finaliser ce projet . Merci à lui et à son épouse qui m'aidaient ! Il faut avouer : nous ne sommes pas à force égale " de ce côté là " !
Les deux cercles de poteaux installés , nous avons trié le bois en fonction de sa grosseur pour mettre les plus lourds au sol et finir par des branchages plus légers .
Le nid est assez grand même s'il n'est pas à l'égal de celui de Nils Udo , mais d'une taille assez imposante pour ces jeunes artistes du Land ART .
Les enfants ont pris plaisir à voir grandir ce nid et à répartir les branches dans un certain équilibre : de vraies petites fourmis à l'action .
Les branches s'entremêlent pour finir sur un aspect plus vaporeux avec de plus fins branchages .
La réalisation s'est bien intégrée dans cet espace verdoyant et Pâques approchant , les enfants ont espoir que les cloches ou petits lapins passent par ici !
Les Grands- CP : ont travaillé collectivement les suspensions verticales sur un platane .
Nous avons observé diverses suspensions Land Art pour découvrir différents moyens de fixation : avec des petits bâtonnets , sur une branche ( façon brochette ) ou en créant des liens avec des branches de saules...
Recherche des éléments naturels sur place et réalisations à suspendre par groupe de trois .
Les réalisations sont toutes différentes avec des touches de couleur printanières : jaune , rose et vert . Les enfants ont été soucieux du regard esthétique qu'ils pouvaient apporté .
La verticalité des suspensions et du tronc d'arbre s 'intègrent avec la verticalité des peupliers en arrière fond du paysage .
Les CE2 : Pavages et chemins au sol s'intégrant dans un paysage .
Les élèves étant plus âgés et ayant déjà participé à deux ateliers Land Art , nous sommes partis d'un constat des lieux pour imaginer et créer : deux grosses racines sortant du sol à la base de l'arbre .
Comment les intégrer au Land Art en réalisant des pavages ?
Idée de chemins tortueux , les pavages se trouveront à la base de l'arbre avant de se séparer en trois tentacules (deux suivant les racines et une autre intercalée entre les deux autres).
Travail en trois groupes (un par tentacule ) , recherche des matériaux naturels sur place et mise en place des idées qui seront revues au fur et à mesure des réalisations .
Idée de mouvement de l'ensemble sortant presque de l'eau .
Différentes couleurs en fonction des éléments , vert , jaune et beige !
Les pavages sont à la base de l'arbre : espace rempli d'un même élément ,telle une mosaïque avant de se rétrécir en tentacule .Belles ondulations de couleur , la première suivant une des racines .
Première tentacule et pavage au tronc d'arbre en partant de la gauche réalisés de branchages cassés en petits morceaux . Le chemin suit une racine qui est dissimilée dans l'ensemble , les couleurs se rapprochant .
La tentacule est délimitée par de plus grandes branches. Après le pavage ( partie plus large au pied de l'arbre) , le chemin se poursuit en ondulations pour se jeter à l'eau !
Il se finit par une composition florale au bord de l'eau qui apporte une note de couleur et du volume à cette tentacule .
Le deuxième groupe a installé un pavage d'écorces de bois près du tronc et de grandes branches tordues pour former une tentacule en mouvement .
Seul problème , celle ci n'est pas très large et manque de couleurs entre les deux autres chemins .
Recherche du groupe pour un nouvel élément qui pourrait apporter couleur et volume supplémentaire : c'est le lierre qui est choisi et qui remplit très bien cette fonction.
Un point d'interrogation à l'envers !
Le lierre est enroulé : travail très long dans la recherche de cet élément et dans sa manipulation . La tentacule se termine par une très grosse racine qui a envie d'attraper ce qui passe devant elle . Attention !
Le troisième groupe intègre sa réalisation à la racine qui sort le plus du sol .
Pavage de départ avec tiges de roseaux secs : un long travail de remplissage ...
La racine étant sur un sol de couleur semblable , nous décidons de la faire ressortir avec une note de couleur .Le choix du groupe se porte sur les fleurs de pissenlit , seul soucis le vent s'en mêle et il faut les repositionner !
Cette tentacule se termine aussi de griffes faites de branchages .
C'est une belle réalisation collective qui a conduit à l'imagination et à la réflexion pour intégrer l’œuvre au paysage existant .
Voici les restes des cairns de bois réalisés cet hiver : œuvre éphémère qui disparait avec le temps et la météo ... Il nous reste les souvenirs photographiques et le reportage sur le blog .
Nous nous retrouverons avec cette école en juin à La Ballastière pour la dernière séance Land Art d'été.
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